Ilongo Fritz

L'Aube du Printemps: An Introduction

L'Aube du Printemps is a sample from my collection of poems in French. This collection deals with themes as diverse as despair, extremism, and virtue:

"Le Destin": Highlights the necessity to break away from the thrall and deluding cocoon of dead-end unfulfilling situations, and the courage to seek the materialisation of one’s true destiny.

"Le Fanatisme": Seeks to highlight the dangers of extremism in all its forms, especially its attitude of uncompromising self-justification.

LE TALENT RANÇONNE

La mine à fleur de peau
Coulant dans toutes les contrées
Vagues aux reflets infiniment ondoyants marquant le courant toujours présent.
Les points de jaillissement sont des jonctions d’affaissement
Coins d’accélération des rebelles.
Plus contré il est dans la contrée, plus les contes jaillissent de partout pour célébrer sa victoire sur les machoires de la mine des pleurs.
L’éruption de la mine génère une montagne d’espoir tantôt vite spoliée par les médiateurs rideau
Rendant fardeau le cadeau.
Devenant caduque le talent redevient latence au cœur du désespoir.
La fleur de joie en proie aux rois sans lois s’eloigne en laissant derrière elle le parfum de la tristesse                     
Seul temoin de son passage évanescent.
Les pleurs et misères en chœurs obsédants s’installent
Allant vaillamment de coin en recoin
S’amusant au milieu du délabrement et de l’usure des usagers n’ayant pu apprivoiser la resource providentielle.
Ailleurs la même mine se replie et se déploie
S’accélérant au-dessus de tous les paysages et péages
Devenant un pourvoyeur d’aisance insolante.
De perspective en perspective le talent, de latence en aisance, de parfum en substance, de misère en lumière
Danse sa danse sacrée toujours présente mais parfois absente, parfois presente.
Pour beaucoup son passage génère le paysage ravagé par le cri du désespoir
Hymne rétentissant et maudissant les carnassiers de la chaire
chère des talentueux.
Avant que son souffle ne jaillisse
Tous se complaisent dans l’insouciance
Mais le talentueux s’éveillant sans conscience
Aussitôt sa veillée est célébrée tout autour de ses œuvres par les vautours du sevrage forcé.
En prêtres pieux sans sceptre de la paix
Les sages femmes attendent dépiécer la chaire du comateux  sans laisser le sceau du créateur
Pour que ne demeure que l’écho sans substance
Chute sans lac suspendue
Avortement de la bonté suprême.

LE DESESPOIR

Les bacs débarquent dans toutes les villes
Poussés par des vilains qui ne font que braquer par vagues.
Les bagues des pousseurs resplendissent avec de l’or
Baignant dans la sueur luisante de leur effort à orner les villes serviles.
On passe par les plaques publicitaires et les universitaires pour remplir les bacs avec les ordures des dunes sans lune.
Subitement le publique n’a de programme diurne que celui des grammes insupportables des problèmes attablés.
L’espoir réside paradoxalement dans le  ressassement des paradoxes prometteurs sans paradigmes émetteurs des signaux joyeux.
Ainsi l’absence de la poire devient un semblant d’espoir
L’âme devenant le dépotoir notoire des pots-pourris sagement polis.
Le jour, les gens s’affairent à fouiner dans les bacs
Hurlant incessamment pour affamer leur faim sans fin.
En l’absence de la porte libératrice les orgies se succèdent à travers des spasmes fiévreux virés temporairement par le plasme du repos prémonitoire d’une reprise encore plus éffrenée et davantage frénétique aux tics sans freins.
Après les hurlements vient le tassement
Annociateur de la fausse sagesse sans science aucune
Enfantant des cheveux gris et fronts creuvés, pris subitement pour emblème du diplôme de plomb.
En toute assurance des idéologies se déversent par devers des astuces verbales confondantes
Bâtisseuses infatigables des labyrinthes sans entrées ni issues Véritables mandalas sans dieux
Lieux vides par l’affaissement collectif devenu agitations sans gisement de vitalité.
Des coups d’épée sont donnés dans l’eau
Générant des vagues innondantes d’espoirs vagues
Fantômes sans atômes de substance
Arrosant l’existence du desert de la soif
Evaporant les eaux de la justice.
Enfin rassasié de rien
Ressassant tout sans frein
Les bacs sont débarqués, demeurant toujours vides malgré des tonnes d’immondices environnantes
Etonnant héritage largué à la masse à travers une messe sans sermon de salut.

Le Destin

Je suis dans une cage mais je me crois sage
Il faudrait que je prenne le large pour avoir de l’âge.
Ainsi  dois-je tourner la page pour me mettre en stage         
Car le cas échéant la comédie devient tragédie, et
Je m’enlise dans la roue sans midi avec pour trajet
le dé de la connerie.
La sonnerie est partie pour le debut du voyage
Mais il faut le courage pour ne pas rebuter l’appel menant à la prairie de la liberté.
Voici  enfin le train du tatoué qui se met en marche
Cherchant de mettre fin à
l’enchaînement de l’être en panne.
Le train traverse des paysages où  sculpteurs,  guerriers,  paysans,  astronautes et pécheurs se succèdent.
Le voyageur se defait progressivement
des nœuds de trahison de sa raison
Pour pouvoir regagner la maison sans saisons.
Enfin le jour sans joug se pointe à l’horizon
Absorbant tous les points morts et ceux des remords
Arrosant de rosé de vie le voyageur ôsant
Lui ôtant à jamais le voile de perdition pour que soit et s’enchaîne indéfiniment le jour sans commencement ni fin.